Communiqué de presse
du lundi 25 mars
La mobilisation du
collège République de Bobigny continue
Le
collège République de Bobigny (classé ECLAIR, zone sensible, ZEP
et zone de prévention violence) en est à son quatrième jour de
blocage. Les parents d'élèves, solidaires de ce mouvement, étaient
présents pour soutenir le blocage de l'établissement vendredi 22
mars et aujourd'hui. Plus d'une centaine de signatures à une
pétition de soutien a déjà été récoltée auprès d'eux.
Pour
rappel, ces actions répondent à la disparition de quatre postes
complets sur le collège : les heures seront en partie assumées par
des enseignants dispersés sur plusieurs établissements, tandis que
le complément sera imposé en heures supplémentaires prises en
charge par les professeurs titulaires. Malgré le changement de
gouvernement, la logique de l'Inspection Académique est toujours
d'imposer des heures supplémentaires afin de supprimer le maximum de
postes en précarisant le métier d'enseignant et en fragilisant le
suivi des élèves, ce qui va à l'encontre de la promesse de
création de 60 000 postes du candidat Hollande.
La
transformation de 15 heures supplémentaires en heures postes
suffirait à sauver trois des postes menacés.
Vendredi
22 mars, nous avons été reçus pour la troisième fois à
l'Inspection Académique où nous avons rejoint les organisations
syndicales et 17 collèges et lycées du département, eux-aussi
mobilisés contre les faibles moyens alloués dans leurs
établissements pour l'année 2013/2014. M. Brison, directeur
d'académie, a accordé une audience à une délégation. Chacun a
présenté ses revendications de façon claire et précise et
beaucoup de points se sont retrouvés :
- sous-évaluation des effectifs
- augmentation du nombre d'heures supplémentaires
- augmentation du nombre d'élèves par classe
- postes supprimés alors que le nombre d'heures existe (avec heures supplémentaires et complément de service)
- dégradation des conditions de travail depuis plusieurs années qui arrive à un point où le service d'éducation est en danger
M.
Brison nous a répondu que lui ne pouvait rien faire : « Il y a
un déphasage entre l'enveloppe qu'on me donne et les besoins du
département. […] On m'impose le ratio d'heures supplémentaires.
[…] Il est évident que les besoins qu'il y a dans chaque
établissement dépassent l'enveloppe budgétaire. »
Nos
revendications n'aboutissant donc pas auprès de l'Inspection
Académique, nous avons décidé de nous adresser directement à nos
élus et au ministère de l'Éducation Nationale par le biais de
courriers et de demandes d'audiences.
Si nous ne sommes pas
entendus, nous reprendrons le blocage du collège.
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