mardi 26 février 2013

Information aux parents pour jeudi 28 février



Mardi 26 février
Parents,

Après la grève suivie massivement le vendredi, le personnel gréviste a bloqué le collège ce mardi 26 février pour plusieurs raisons :

-      4 postes complets de professeurs sont supprimés: en Français, en Mathématiques, en Anglais, en Arts Plastiques.
-       Il manque des heures pour aider les élèves en grandes difficultés et pour les classes sportives.
-       Nous demandons le rétablissement du poste de secrétariat à l'intendance et l'augmentation du temps de présence des personnels : infirmière, assistante sociale, Conseillère d’Orientation Psychologue, médecin scolaire.
-       Nous refusons l'augmentation du nombre d'élèves par classe, que nous constatons depuis plusieurs années.

Une délégation de personnels et de parents d’élèves a de nouveau été reçue à l’Inspection Académique ce mardi après-midi. Le directeur d’académie nous a indiqué qu’il travaillait sur une solution alternative sans s’engager à satisfaire nos revendications.

C’est pourquoi nous continuons de nous battre pour des conditions d’enseignement correctes pour l’année prochaine. Nous serons de nouveau en grève jeudi 28 février.

Parents, votre soutien reste indispensable.

Nous vous appelons :

- à ne pas envoyer vos enfants au collège jeudi 28 février (la demi-pension reste bien sûr assurée),
- à venir jeudi 28 février à partir de 17h45 au collège.
La remise des bulletins de 6ème/5ème est maintenue. Nous profiterons de cette occasion pour vous proposer une pétition et vous donner davantage d’informations sur ce mouvement.

Toutes les infos sur le blog :

Article paru dans Mediapart du 25 février

Article paru dans Mediapart.fr


Rentrée scolaire 2013 : où sont passés les postes ?

PAR LUCIE DELAPORTE
ARTICLE PUBLIÉ LE LUNDI 25 FÉVRIER 2013

L’annonce a fait l’effet d’une douche froide. En
Seine-Saint-Denis, de nombreux collèges en zone
d’éducation prioritaire ont appris ces jours-ci que
leur dotation horaire globale (DHG), qui détermine
les postes et les effectifs par classe pour la rentrée
prochaine, était soit en stagnation soit en baisse.
Une claque après une année scolaire déjà très
chaotique dans ce département marqué par cinq ans de
suppressions de postes. Au vu des dotations horaires
annoncées, la rentrée 2013 s’annonce ici tout aussi
difficile dans certains établissements que la rentrée
2012, préparée par la droite.

Au collège Henri-Barbusse de Saint-Denis, après
une grève le vendredi 15 février, les enseignants
rejoints par quelques parents ont décidé d’occuper
leur collège dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.
« Comment se fait-il que les moyens accordés à
notre établissement, un des plus touchés par les
inégalités, continuent de diminuer, comme sous la
droite, alors que le ministre Vincent Peillon a annoncé
une augmentation des budgets ? » s’interroge Jérôme
Martin, professeur de français. Il s’étonne que du
côté du rectorat les mêmes méthodes que sous le
gouvernement précédent aient cours. « Les effectifs
des élèves pour notre collège, comme depuis trois ans,
sont à nouveau sous-estimés », dénonce-t-il, chiffres
à l’appui pour les trois dernières années. Un procédé
commode pour ne pas ouvrir de postes d’enseignant,
dont ont usé et abusé les rectorats ces dernières années.
Occupation du collège Henri-Barbusse de Saint-Denis.

Même incompréhension au collège République de
Bobigny, le conseil d’administration où devait être
avalisée la dotation horaire a été boycotté par les
représentants des personnels, des parents d’élèves
mais aussi ceux du conseil général et de la ville.
Dans cet établissement, quatre postes sont supprimés
alors que les effectifs augmentent. « On nous impose
des heures sup pour ne pas avoir à créer de postes
», affirme une enseignante du collège, décrivant là
encore un mode de gestion dans la continuité des
années Sarkozy. Statutairement, les enseignants ne
peuvent refuser une heure supplémentaire si elle leur
est proposée. Ces dernières années, pour faire face aux
suppressions de postes, les rectorats ont bien souvent
utilisé ce levier et semblent bien décidés à continuer
de le faire.

Au collège Politzer de Montreuil, classé « RRS »,
et donc prioritaire, la dotation horaire est là aussi
stable et le nombre d’heures sup augmente pour les
mêmes raisons. Surtout, les effectifs calculés au plus
juste « oublient » la vingtaine d’élèves de classes
d’accueil, ces élèves non-francophones appelés à
rejoindre une classe “classique” en cours d’année.
« Ils ne pourront être intégrés, les classes étant
déjà surchargées », s'inquiète Charlotte Ballay-Dally,
enseignante d’anglais syndiquée à Sud-Éducation.
Une grève très suivie a donc eu lieu vendredi.
Mais où sont donc passés les postes promis ?
Cette année, à travers deux concours – un
dispositif exceptionnel pour faire face à l’urgence –,
43 500 recrutements sont pourtant prévus. La
moitié correspond aux départs en retraite, l’autre–
l’équivalent des quelque 21 000 postes recrutés lors
du deuxième concours – sera en formation alternée
(6 heures en classe et 12 heures en formation). Soit
un tiers seulement d’équivalent temps plein devant
les élèves à la rentrée prochaine, avec un statut de
contractuel payé à mi-temps.
Trop peu pour combler les immenses besoins sur cette
académie. « On reste dans une gestion de la pénurie
», regrette Clément Dirson, co-secrétaire général du
Snes Créteil. « Si l’on regarde le nombre d’heures par
élève, il est rigoureusement identique à l’an dernier »
– une année noire après les 80 000 suppressions de
postes en cinq ans. Au collège Politzer de Montreuil,
comme dans d’autres établissements, il est même en
baisse. « En terme de moyens, on revient à la situation
de 2011 mais avec 3 000 élèves de plus », affirme ce
responsable du Snes.
Alors que le ministre a annoncé dimanche soir sur
BFMTV de très bons chiffres sur le taux d’inscrits au
deuxième concours (138 000 inscrits contre 94 300 à
la session précédente soit une hausse de 46 %, une
véritable inversion de la tendance après des années
de baisse), le manque de changements concrets pour
ces établissements officiellement prioritaires paraît
d’autant plus incompréhensible pour les personnels.
Selon nos informations, les rectorats se montreraient
en réalité prudents pour plusieurs raisons. Ils
anticipent qu’une partie des candidats recrutés lors de
ce concours très particulier, à cheval sur deux ans,
pourraient refuser d’être contractuels six heures par
semaine pour quelque 700 euros par mois afin de
préparer au mieux leurs épreuves d’oral mais aussi
leur master 2. Enfin, l’écart entre les inscrits et les
présents au concours est toujours important, d’autant
que cette année la hausse est partiellement en trompel’oeil
puisque les mêmes candidats ont pu s’inscrire
aux deux sessions.
Des ajustements sont prévus au mois de juin – en
fonction des chiffres réels – pour parer aux situations
les plus urgentes. Mais, comme l’a dit à maintes
reprises le ministre Vincent Peillon, l’éducation
nationale est le ministère « du temps long ». Certains
territoires devront donc, cette année encore, s’armer
de patience.

Communiqué de presse du Collège République de Bobigny en grève du mardi 26 février


Communiqué de presse du Collège République de Bobigny en grève du mardi 26 février: suppression de 4 postes d’enseignants pour la rentrée 2013


A la suite du mouvement de grève du vendredi 22 février, une majorité du personnel du collège République de Bobigny (classé ECLAIR zone sensible, ZEP et zone de prévention violence) soutenue par les parents d’élèves, a bloqué l’établissement ce jour. Aucun cours ne s’est tenu.

Ces actions répondent à la suppression de 4 postes d’enseignants prévue pour la rentrée 2013.

Cette suppression provoque la disparition de postes complets : les heures seront en partie assumées par des enseignants qui seront dispersés sur plusieurs établissements, tandis que le complément sera imposé en heures supplémentaires prises en charge par les professeurs titulaires.

Nous rappelons que malgré le changement de gouvernement, la logique de l’Inspection Académique est toujours d’imposer des heures supplémentaires afin de supprimer le maximum de postes en précarisant le métier d’enseignant et en fragilisant le suivi des élèves, ce qui va à l’encontre de la promesse de création de 60 000 postes du candidat Hollande.

Si on compare la dotation horaire entre 2007/2008 et 2013/2014, le ministère nous a enlevé 141h à effectifs d’élèves constants (H/E) : cela correspond à la suppression de près de 14% de nos moyens globaux.

En appliquant le taux HSA de notre établissement en 2005 à la dotation globale prévue pour 2013/2014, nous devrions avoir une transformation de 38 HSA (heures supplémentaires) en heures postes : pour sauver nos postes d’enseignants, nous n’avons besoin que de la transformation de 15 HSA en heures postes.

L’ensemble des personnels grévistes, accompagné de parents d’élèves, s’est rendu à l’Inspection Académique où une délégation à été reçue pour présenter cette demande. Celle-ci nous a été refusée.

Alors que le Comité interministériel des villes du 19 février retenait comme mesure la création d’emplois au profit des collèges en difficulté pour la rentrée prochaine, nous constatons une fois de plus le fossé entre la parole gouvernementale et ses actes, qui sont dans la continuité de ceux du gouvernement précédent.



Les personnels grévistes du collège République.

Blocage

Suite au blocage du collège, 
aucun cours n'a lieu au collège République aujourd'hui, mardi 26 février.


Les personnels grévistes

vendredi 22 février 2013

Information aux parents d'élèves



Vendredi 22 février 2013

Parents,

Plus de 70 % des enseignants du collège République sont en grève aujourd'hui pour plusieurs raisons :

-      4 postes complets de professeurs sont supprimés : en Français, en Mathématiques, en Anglais, en Arts Plastiques.
-       Il manque des heures pour aider les élèves en grandes difficultés et pour les classes sportives.
-       Nous demandons le rétablissement du poste de secrétariat à l'intendance et l'augmentation du temps de présence des personnels : infirmière, assistante sociale, COPSY, médecin scolaire.
-       Nous refusons l'augmentation du nombre d'élèves par classe, que nous constatons depuis plusieurs années.


Une délégation d'enseignants du collège a été reçue à l'Inspection Académique mercredi 20 février pour obtenir le maintien des postes et des heures dus aux élèves. La réponse de l'inspection est claire : elle ne cède rien.

Parents, votre soutien est indispensable, nous vous appelons à ne pas envoyer vos enfants au collège mardi 26 février et  à nous rejoindre à 13h45 au collège pour aller ensemble à l’Inspection Académique.

Jeudi 27 février au moment de la remise des bulletins de 6e-5e, une information complémentaire et une pétition vous seront données.


Toutes les infos sur le blog :

Communiqué de presse du Collège République de Bobigny en grève : suppression de 4 postes d’enseignants pour la rentrée 2013



Communiqué de presse du Collège République de Bobigny en grève : suppression de 4 postes d’enseignants pour la rentrée 2013



Une grande partie du personnel du collège République de Bobigny, classé ECLAIR zone sensible et APV, s’est mise en grève aujourd’hui vendredi 22 février en raison de la suppression de 4 postes d’enseignants prévue pour la rentrée 2013. 70 % des enseignants sont déclarés grévistes ce jour.

Cette suppression provoque la disparition de postes complets : les heures seront en partie assumées par des enseignants qui seront dispersés sur plusieurs établissements, tandis que le complément sera imposé en heures supplémentaires prises en charge par les professeurs titulaires.

La logique de l’inspection académique est d’imposer des heures supplémentaires afin de supprimer le maximum de postes en précarisant le métier d’enseignant, tout en fragilisant le suivi des élèves.

Alors que le candidat Hollande avait promis la création de 60000 postes,  le président Hollande commence l’année 2013-2014 par la suppression de 4 postes dans notre collège en zone d’éducation prioritaire, et semble poursuivre la logique du précédent gouvernement.

A l’heure où le Comité interministériel des villes du 19 février retenait comme mesure la création d’emplois au profit des collèges en difficulté pour la rentrée prochaine, il paraît incohérent de diminuer la qualité de l’encadrement des élèves dans les zones concernées alors que l’effectif des élèves demeure constant.

Enfin, lors d’une entrevue à l’Inspection Académique le 21 février, le seul argument évoqué a reposé sur le respect d’une logique comptable au détriment de la pédagogie.



Les personnels grévistes du collège République.